« La crise humanitaire au Soudan résulte d’abord et avant tout du non-respect des règles de la guerre. Plus de huit millions de personnes ont été déplacées par les combats. Elles sont privées d’accès aux services les plus essentiels, et des milliers d’entre elles ont perdu le contact avec leur famille. Si des mesures ne sont pas prises de toute urgence, les conséquences du conflit risquent de se faire sentir pendant des décennies », a-t-elle déclaré.
La présidente du CICR a rencontré le général Abdel Fattah Al-Burhan, président du Conseil souverain du Soudan. Elle a souligné qu’une coopération plus étroite était nécessaire pour préserver la sécurité et la sûreté des acteurs humanitaires et leur permettre d’atteindre les communautés vulnérables dans les régions touchées par le conflit. Le CICR demeure déterminé à intensifier ses activités humanitaires à travers le pays pour venir en aide à tous les Soudanais qui en ont besoin.
« L’action humanitaire neutre doit être protégée, sans exception, si l’on veut éviter que la situation continue de s’aggraver. Il est de la responsabilité de toutes les parties au conflit de créer et préserver l’espace nécessaire à cet effet, et il leur incombe, au titre du droit international humanitaire, de veiller à ce que la population civile puisse accéder aux secours humanitaires », a-t-elle indiqué.
Mme Spoljaric a également rencontré M. Salih Eldouma et Mme Aida Elsayed, respectivement président et secrétaire générale du Croissant-Rouge soudanais, dans les locaux du siège de la Société nationale à Port-Soudan.
Le CICR et le Croissant-Rouge soudanais fournissent un vaste éventail de services d’assistance et de protection à des millions de personnes vulnérables, mais l’instabilité de la situation dans de nombreuses régions du pays et les difficultés d’accès font que beaucoup de communautés qui paient un lourd tribut au conflit ne reçoivent pas l’aide dont elles ont cruellement besoin.
Les équipes du CICR et du Croissant-Rouge soudanais reçoivent chaque semaine des centaines de messages, de courriels et d’appels de personnes qui sont à la recherche de membres de leur famille. À lui seul, le CICR a enregistré quelque 3000 demandes de recherches depuis le début du conflit en avril 2023.