Armes explosives en zones peuplées : considérations humanitaires, juridiques, techniques et militaires
Depuis le siècle dernier, les guerres – qui n'ont pourtant jamais épargné les villes – se livrent de plus en plus dans les zones habitées. Résultat, les civils courent un risque plus élevé de décès et de blessures et sont davantage exposés aux déplacements. L'intensification de l'urbanisation ne fera vraisemblablement qu'accentuer cette situation. Pire encore, les belligérants, surtout les groupes armés non étatiques, évitent souvent d'attaquer à découvert et ont tendance à se mêler à la population.
Parallèlement, des systèmes d'armement conçus au départ pour les champs de bataille continuent d'être utilisés dans les conflits armés, ce qui ne pose généralement pas de problème quand leur usage reste circonscrit à ces champs de bataille. En revanche, utilisées contre des objectifs militaires dans les zones peuplées, ces armes ont souvent des effets indiscriminés et des conséquences dévastatrices pour les civils.
En 2011, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déclaré que les armes explosives à large champ d'action ne devraient pas être utilisées dans les zones fortement peuplées compte tenu de la grande probabilité qu'elles comportent d'entraîner des effets indiscriminés.
En février 2015, le CICR a organisé une réunion d'experts sur la question des armes explosives dans les zones habitées. La réunion a rassemblé des experts gouvernementaux de 17 pays et 11 experts nommés à titre individuel, notamment des spécialistes de l'armement et des représentants d'institutions des Nations Unies et d'organisations non gouvernementales.
- Voir aussi le rapport de réunion d'experts: Emploi d'armes explosives en zones peuplées
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