Les habitations et les greniers ont été incendiés au mois de janvier. Depuis, certaines personnes ont été contraintes de dormir à la belle étoile, sans moyens de subsistance véritables.
Les familles du village de Tibadi arrivent une à une pour recevoir leurs dotations.
Les familles du village de Tibadi arrivent une à une pour recevoir leurs dotations.
Une jeune fille du village de Tibadi attend la distribution d'assistance.
Une jeune fille du village de Tibadi attend la distribution d'assistance.
Les autorités locales et les représentants des deux communautés adressent des mots de remerciement aux équipes de la Croix-Rouge.
A travers leurs différentes interventions, les autorités locales et les représentants des deux communautés ont exhorté au pardon et à l’apaisement des tensions entre ces communautés qui cohabitent depuis très longtemps sur le même territoire.
Les volontaires de la Croix-Rouge Burkinabè identifient les bénéficiaires qui avaient été précédemment enregistrés. Ils leur distribuent un ticket leur permettant de suivre le circuit de distribution de l’assistance à laquelle ils ont droit.
Les bénéficiaires de plus en plus nombreux se réunissent et attendent leur tour à l’ombre des quelque arbres qui subsistent dans cette région très aride.
Pour faciliter sa réinstallation, chaque famille reçoit des biens de première nécessité, notamment des ustensiles de cuisine, des bâches, des nattes, des pagnes, des moustiquaires, des seaux, des jerricanes, du savon, des articles d’hygiène personnelle.
Comme les réserves de nourriture ont été détruites, les familles reçoivent aussi un peu de nourriture composée de mil, huile, haricots, sucre et sel pouvant couvrir leurs besoins pour une durée estimée à environ deux mois.
Cette assistance ponctuelle vise à aider les éleveurs à reprendre petit à petit leur mode de vie traditionnelle. Les familles de retour sur leur lieu d’origine doivent souvent reconstruire leur maison.
Dans la province de Kompienga, à l'Est du Burkina Faso, des affrontements réguliers opposent les communautés vivant de l'agriculture (Groumantché et Mossi), à celles tirant leurs ressources de l'élevage (Peulh). Il s'agit avant tout de disputes liées à l'occupation de la terre.
En janvier 2015, pour la deuxième année consécutive, des affrontements ont éclatés entre les communautés Groumantché et Peulh. Ce conflit s'est soldé par de graves préjudices pour les Peulhs avec deux morts ainsi que l'incendie de plusieurs maisons et greniers. Ces violences ont occasionné un déplacement de près de 2 000 éleveurs.
Suite à une évaluation des besoins, le Comité international de la Croix-Rouge et la Croix-Rouge burkinabé ont entamé le 28 février une assistance dans trois villages situés à proximité de Pama, chef-lieu de la province.
Cette opération humanitaire contribue aussi à la coexistence pacifique entre les communautés qui doivent se partager les maigres ressources naturelles de cette région aride de l'Afrique sub-saharienne.