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C'est un espoir. Un rêve. Mais aussi une douleur, un écho de ce qui a été perdu

Saidi, Bashrheel, Nyabiel et Nyakong ont été déplacés par les violences et les conflits. Contraints d’abandonner leur pays – le Burundi, le Yémen et le Soudan du Sud –, ils n’ont pas abandonné leurs rêves pour autant.

Saidi – Promesse à mon père

Imaginez que vous promettez à votre père que vous serez un grand footballeur, mais que vous vous retrouvez dans un camp de réfugiés...

Renonceriez-vous à votre rêve ? Ou garderiez-vous l'espoir de faire un jour votre entrée sur la scène du football international ?

Voilà la décision qu'un jeune homme a dû prendre.

Saidi, prêt à devenir footballeur

« La vie, ça change constamment », explique Saidi, du haut de ses 17 ans. « Aujourd'hui vous êtes ici. Demain vous serez ailleurs. »

Réfugié burundais en Tanzanie, Saidi ne s'attendait pas à ce que sa vie prenne un tel tournant. Malgré tout, le jeune homme n'abandonnera pas son rêve de devenir un jour footballeur.

Saidi s’accroche à l’avenir : il possédera son propre club de football

Bashrheel - Après la pénombre vient la lumière

En fuyant les combats qui ravagent le Yémen, Bashrheel était déterminé à emporter les choses qui comptaient le plus pour lui.

Sur le chemin qui le menait vers une vie plus sûre à Djibouti, Bashrheel a ramassé des objets, tels que des peluches et des poupées abandonnées. Ils lui ont permis de bâtir son rêve – Le jardin Helen Keller

« Bienvenue à tous », dit Bashrheel

« Regardez la guerre... Ses conséquences et ses ravages... Beaucoup de sépultures, beaucoup de cadavres. »

Bashrheel sait que les combats sont une menace pour son rêve. Mais il garde foi en l'avenir.

« Ce n’est pas seulement un musée... C’est à la fois un zoo, un musée et un jardin. »

Nyabiel - Je rêve de ma fille

Cela fait cinq longues années que Nyabiel n'a pas revu sa fille, Nyakong.

Lorsque le conflit au Sud Soudan a éclaté, mère et fille ont été séparées. Nyakong s'est retrouvée au Kenya et sa mère en Éthiopie. Le plus dramatique, c'est qu'elles ne peuvent pas être réunies, chacune étant réfugiée dans son pays d'accueil respectif.

L’espoir de Nyabiel, c’est que sa fille, Nyakong, aille à l’école

Nyabiel fabrique des boissons alcoolisées.

« Mon avis sur les boissons ne compte pas », explique-t-elle. « C'est le client qui décide si une boisson est bonne ou mauvaise. »

Nyabiel nourrit l'espoir de retrouver sa fille. Ensemble, elles relanceront l'activité et pourront enfin vivre leur rêve.

Une fois réunies, Nyabiel et Nyakong lanceront leur propre entreprise

Saidi, Bashrheel, Nyabiel et Nyakong font partie des millions de personnes déplacées dans le monde. Ce sont leurs projets d'avenir. Ils restent déterminés à les concrétiser en dépit des obstacles.

Et vous, quels sont vos rêves et vos espoirs pour 2019 ?