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Le président du CICR conclut sa visite à Washington

Washington – Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, vient d'achever une visite de quatre jours à Washington (États-Unis), où il s'est entretenu avec plusieurs personnalités officielles, notamment la conseillère pour la Sécurité nationale, Susan Rice, le secrétaire à la Sécurité intérieure, Jeh Johnson, le directeur de l'Agence centrale de renseignement (CIA), John Brennan, le vice-secrétaire d'État, Tony Blinken, le premier sous-secrétaire adjoint à la Défense chargé de la politique, Brian McKeon, la secrétaire d'État adjointe à la Population, aux Réfugiés et aux Migrations, Anne Richard, le sénateur démocrate du Maryland, Ben Cardin, le sénateur républicain du Tennessee, Bob Corker, et le sénateur démocrate du Connecticut, Chris Murphy.

M. Maurer a également rencontré le directeur général et chef de l'Administration du Groupe de la Banque mondiale, Shaolin Yang, la présidente directrice générale de la Croix-Rouge américaine, Gail McGovern, ainsi que des membres de son équipe Services internationaux.

Au cours de sa visite, le président du CICR s'est entretenu de l'impact des opérations militaires américaines sur les civils avec des hauts responsables. Il a en outre abordé la question du centre de détention américain de Guantanamo, dans le cadre du dialogue confidentiel bilatéral que le CICR poursuit actuellement avec les autorités américaines dans le domaine de la protection. Les migrations aux Amériques ont également fait l'objet d'une discussion entre M. Maurer et le département américain de la Sécurité intérieure.

Tout au long de sa visite, le président a fait part des impressions que lui ont suscitées ses récents déplacements en Syrie et en Afghanistan quant aux souffrances des civils et aux besoins humanitaires accrus. « Ces types de conflits complexes sont des facteurs de fragilité, d'instabilité, de sous-développement et de chômage – autant de causes qui poussent les gens à fuir », a-t-il expliqué. « Je viens également de passer du temps en Grèce, et je peux vous assurer qu'il existe un lien inextricable entre le nombre record de migrants, de réfugiés et de demandeurs d'asile qui fuient leur foyer et l'augmentation du nombre de conflits de longue durée dans le monde. »

M. Maurer a affirmé que le temps était venu, pour tous les pays, y compris les États-Unis, de réitérer leur engagement à renforcer le respect du droit international humanitaire et à réduire l'immense souffrance causée par les conflits armés et la violence dans le monde.

« Nous avons besoin de solutions novatrices, de nouveaux modèles de pensée, de davantage de souplesse, ainsi que de partenariats et d'une coopération renforcés entre les gouvernements, les organisations humanitaires, les institutions financières internationales et le secteur privé, pour faire face aux conséquences systémiques des guerres et des situations de violence contemporaines », a-t-il indiqué, ajoutant qu'il espérait que le Sommet mondial humanitaire, organisé à Istanbul le mois prochain, serait l'occasion, pour les dirigeants du monde et les acteurs humanitaires, de viser précisément cet objectif.

Le président a toutefois précisé que « l'aide humanitaire ne résoudra pas à elle seule les conflits dans le monde ». Pour lui, une « paix durable ne pourra être instaurée que par des solutions politiques et une action diplomatique renforcée. »

Informations complémentaires :
Anna Nelson, CICR Washington, tél. : +1 202 361 1566
Elodie Schindler, CICR Genève, tél. : +41 22 730 21 86 ou +41 79 536 92 38