Manifestations violentes en Irak : le CICR déplore les pertes en vies humaines
Bagdad (CICR) – Le Comité international de la Croix-Rouge déplore le recours à la violence durant les manifestations qui se déroulent actuellement en Irak et les pertes en vies humaines qui en résultent.
L'augmentation du nombre de victimes témoigne de l'évolution de la violence, qui a fait jusqu'à présent des centaines de morts et plus de 15 000 blessés.
« Seule la retenue peut mettre fin à cette spirale et prévenir de nouvelles pertes en vies humaines car la violence ne doit pas être acceptée comme la norme », a déclaré Katharina Ritz, cheffe de la délégation du CICR en Irak.
« Les citoyens ont le droit de s'exprimer pacifiquement sans craindre pour leur sécurité physique. Si les forces de sécurité ont le devoir de maintenir l'ordre public, les armes à feu et les munitions réelles ne doivent être utilisées qu'en dernier ressort, aux fins de se protéger contre une menace imminente de mort ». De plus, l'emploi de la force par les forces de sécurité doit être proportionnel à la gravité de la situation et devrait constituer une mesure exceptionnelle.
L'appui aux services médicaux est au cœur de l'action du CICR et de nombreux rapports alarmants font état d'attaques ciblant des personnels de santé, des ambulances et des établissements médicaux. Il est notamment question d'attaques directes sur les premiers intervenants et leurs postes, ainsi que de mesures de contrôle des foules qui touchent les structures de santé et mettent en danger les patients et le personnel médical dans l'exercice de ses fonctions essentielles.
« Ces dernières 48 heures, on nous a signalé d'autres attaques visant des personnels de santé, les empêchant d'accéder aux blessés », relate Fabrizio Carboni, directeur du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient. « Le travail des professionnels de la santé doit être facilité et respecté par tous afin que les blessés puissent être évacués et reçoivent au plus vite les soins dont ils ont besoin ».
Les actes de violence contre le personnel sanitaire, les ambulances ou les structures médicales, ainsi que les blessés, sont interdits par le droit. Quant aux médias, ils doivent être autorisés à exercer leur métier sans faire l'objet d'intimidations ou de violences.
Depuis que le mouvement de contestation a commencé début octobre, le CICR a régulièrement approvisionné en médicaments et matériel médical dix hôpitaux situés à Bagdad et dans le sud de l'Irak afin de leur permettre de soigner les blessés. Nous avons également fourni au ministère de la Santé du matériel destiné aux dispensaires de campagne, ainsi que des kits de pansements et une solution saline normale pour les équipes de premiers secours du Croissant-Rouge de l'Irak.
Informations complémentaires :
Nagham Awada: +964 790 191 6927
James Matthews (anglais): +964 780 928 4021
