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République démocratique du Congo : promouvoir le DIH en réponse aux défis qui lui sont posés

Pour prévenir et atténuer les conséquences des conflits armés en République démocratique du Congo, le CICR s'emploie à sensibiliser les différents acteurs aux règles du droit international humanitaire (DIH). En 2014, il a organisé plusieurs activités de promotion et de diffusion à l'intention de publics concernés par le respect de ce droit. Il s'est intéressé non seulement aux porteurs d'armes, mais également aux autorités politiques, aux membres de la société civile et aux étudiants.

Ainsi, à Kinshasa, deux événements importants ont marqué le dernier trimestre de l'année 2014 : le Séminaire régional sur la mise en œuvre des traités sur les armes en Afrique centrale et la troisième édition du Concours national de plaidoirie en droit international humanitaire. Pendant la même période, le CICR a en outre apporté son soutien à l'organisation d'une grande journée de sensibilisation au droit international humanitaire à l'Université de Kinshasa.

Séminaire régional sur la mise en œuvre des traités sur les armes en Afrique centrale

Pour la première fois, le CICR a réuni plus de 30 spécialistes à Kinshasa, sous le haut patronage du premier ministre de la République démocratique du Congo, pour discuter des défis liés au contrôle des armes légères et de petit calibre en Afrique centrale.

« Il est impératif de poursuivre les efforts afin de réduire les effets dévastateurs de la disponibilité non réglementée des armes et de lutter contre leur utilisation abusive », a déclaré Alessandra Menegon, cheffe de la délégation du CICR en République démocratique du Congo. « Tant que les armes seront d'un accès aussi facile, il y aura des abus, des vies seront fauchées, de graves violations du droit humanitaire seront commises et les secours médicaux et humanitaires seront menacés. »

Vue de l'assistance, Claudine Mushobekwa Kalimba (CICR), en train de présenter les objectifs du séminaire. CC BY-NC-ND/CICR/Elodie Schindler

Troisième édition du Concours national de plaidoirie en droit international humanitaire

Douze étudiants étaient en lice pour la phase finale, représentant les universités de l'Uélé (Province orientale), de Semuliki (Nord-Kivu), de Kolwezi (Katanga), de Mbuji Mayi (Kasaï oriental) et de Kinshasa, ainsi que l'Université catholique de Bukavu (Sud-Kivu).

Cette dernière a remporté le trophée en s'adjugeant la finale face à l'Université de Kinshasa, qui a reçu le prix du meilleur plaideur.

« Je suis impressionné par les connaissances et l'engagement des participants », a commenté le professeur Daniel Makiese, président du jury du concours. « J'espère que le jour où ils occuperont des postes de responsabilité, ils seront encore guidés par les valeurs humanitaires et les principes fondamentaux du droit international humanitaire. »

Un étudiant en pleine plaidoirie devant le jury et le public. CC BY-NC-ND/CICR/Elodie Schindler

Journée de sensibilisation au droit international humanitaire à l'Université de Kinshasa

Cet événement a rassemblé près de 900 personnes (étudiants, représentants des autorités académiques, personnel universitaire scientifique et administratif, acteurs politiques, etc.) autour du thème « 150 ans d'action humanitaire et pertinence du droit international humanitaire à ce jour ».
L'objectif était de sensibiliser la communauté universitaire au droit international humanitaire et de réfléchir à la pertinence de ce droit aujourd'hui. Il s'agissait également de faire mieux connaître le CICR et son rôle dans le développement de ce droit.

Cette journée de sensibilisation était organisée par le Centre d'études en règlement des différends internationaux en Afrique (CERDIA) et le Centre de recherche interdisciplinaire pour la promotion et la protection des droits de l'homme en Afrique centrale (CRIDHAC), en collaboration avec le CICR.

Eddy Tshibasu (CICR) en train de répondre à une question posée par un étudiant. CC BY-NC-ND/CICR/Elodie Schindler