Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est vivement préoccupé par la rapide dégradation de la situation humanitaire dans la région d'Idlib, où des centaines de milliers de civils nouvellement déplacés sont livrés à leur sort, dans un climat d'insécurité et de dénuement total.
« Il s'agit de la plus importante vague de déplacements depuis le début de la guerre en Syrie. L'hiver est très rigoureux à Idlib ; les gens se retrouvent pris au piège, coupés de tout, et n'ont plus de quoi survivre. C'est totalement inacceptable », dénonce depuis Genève Fabrizio Carboni, directeur régional du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient.
Faute de pouvoir se soigner et se procurer des articles essentiels, les civils de la région d'Idlib voient leur vie menacée ; certains ont déjà péri alors qu'ils auraient pu être sauvés. Les hostilités dont Idlib est le théâtre ont pour principales conséquences humanitaires d'entraver l'accès aux soins de santé, d'altérer les conditions de vie et de limiter les déplacements.
« Nous demandons instamment à toutes les parties concernées d'autoriser les civils à se réfugier dans un lieu sûr, soit à l'intérieur des zones qu'elles contrôlent, soit par-delà les lignes de front. Il en va de leur vie, de leur dignité, de leur santé et de leur bien-être », explique M. Carboni.
Parmi les groupes vulnérables, les personnes âgées et les personnes handicapées sont les plus durement touchées par la pénurie d'articles et de services essentiels. Privés des nutriments indispensables à leur croissance, les enfants en bas âge risquent de souffrir toute leur vie des conséquences de la malnutrition. Le froid, l'humidité et la neige aggravent encore les conditions déjà extrêmes auxquelles est confrontée la population.
Lorsque des civils sont contraints de fuir pour des raisons de sécurité, toutes les mesures possibles doivent être prises pour éviter que les membres d'une même famille soient dispersés, et pour garantir à tous les déplacés des conditions appropriées d'hébergement, d'hygiène, de sécurité, de santé et d'alimentation.
Le droit international humanitaire interdit toute attaque directe à l'encontre des civils et des biens de caractère civil. Les hôpitaux, les marchés et les écoles ne doivent pas être pris pour cible. Les attaques indiscriminées étant interdites, aucune partie à un conflit ne devrait tirer d'obus de mortier ou de roquettes à l'aveugle dans des zones peuplées.
Alors que les combats à Idlib se poursuivent et que les lignes de front ne cessent de bouger, il est difficile et risqué pour les travailleurs et volontaires humanitaires d'accéder aux populations touchées. Néanmoins, et pour autant que les conditions le permettent, le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien sont prêts à intensifier leurs efforts d'assistance. Nous demandons à toutes les parties de nous donner les garanties d'accès et de sécurité indispensables pour que nous puissions répondre efficacement aux besoins des civils de part et d'autre des lignes de front.
Informations complémentaires :
Ingy Sedky, porte-parole du CICR en Syrie
E-mail : isedky@icrc.org
WhatsApp seulement : +963 993177769
Sarah Alzawqari, porte-parole du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient
E-mail : salzawqari@icrc.org
Tél. : +961 3 13 83 53
Ruth Hetherington, porte-parole du CICR pour le Proche et le Moyen-Orient basée à Genève
E-mail : rhetherington@icrc.org
Tél. : +41 79 447 3726
