N'Djamena (CICR) – Quarante-quatre ans après la création de la Croix-Rouge du Tchad (CRT), l'Assemblée nationale tchadienne a adopté une loi sur la protection des emblèmes de la croix rouge et du croissant rouge au Tchad.
La nouvelle loi adoptée par le Tchad réglemente l'usage indicatif et protecteur des emblèmes de la croix rouge et du croissant rouge. En temps de paix, ils doivent servir à identifier les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et en temps de guerre, à protéger les services sanitaires des forces armées, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui portent secours aux blessés et aux malades.
« L'emblème de la croix rouge symbolise l'assistance humanitaire impartiale. Il ne peut être utilisé à aucune autre fin. L'adoption de cette loi par l'Assemblée nationale va permettre de renforcer le statut de la Croix-Rouge du Tchad et de ses milliers de volontaires à travers le pays », déclare le secrétaire général de la CRT, Bongor Zam Barminas. La Société nationale tchadienne compte plus de 25 000 volontaires actifs actuellement, qui viennent notamment en aide aux personnes ayant fui les violences en RCA.
La loi adoptée par l'Assemblée nationale définit clairement les entités habilitées à utiliser l'emblème en temps de paix et de guerre. « L'adoption de cette loi est une décision importante pour la réglementation de l'usage de l'emblème et la mise en place d'un système de sanctions contre les abus », souligne Gérard Besson, chef de la délégation du CICR au Tchad. L'utilisation abusive de l'emblème diminue son effet protecteur en temps de crise ou de guerre et peut mettre sérieusement en danger les membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui l'arborent pour mener à bien leur mission.
Le CICR a travaillé ces dernières années à faciliter l'adoption de cette loi. Dans le cadre de sa campagne sur « Les soins de santé en danger », il a également organisé une série de consultations internationales, dont la dernière à Bruxelles au début de cette année, sur les moyens de renforcer la protection légale du personnel de santé et de premiers secours, qui comprend les milliers de volontaires des Sociétés nationales dans le monde.
Informations complémentaires :
Daphné Lucas, CICR N'Djamena, tél. : +235 66 20 10 05