Communiqué de presse

Union africaine : un séminaire sur la protection des services de santé

Addis-Abeba (CICR) – La Commission de l’Union africaine et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont tenu conjointement à Addis-Abeba, le 22 octobre, un séminaire sur la protection des services de santé dans les situations de conflit armé et autres situations d’urgence. L’une des 20 recommandations adoptées par le Comité des représentants permanents (COREP) de l’Union a été que les États se dotent d’une législation nationale à cet effet ou renforcent la législation existante.

Le CICR a lancé en 2012 le projet « Les soins de santé en danger », qui vise à améliorer l’accès à des soins de santé efficaces et dispensés en toute impartialité pendant les conflits armés. Le séminaire d’une journée qui s’est tenu au siège de l’Union africaine, dans la capitale éthiopienne, a rassemblé dans ce cadre 80 représentants des États membres de l’Union, d’institutions mondiales et de fournisseurs de soins de santé de première importance en Afrique, ainsi que des membres du corps diplomatique non africain et d’autres partenaires humanitaires.

« L’Union africaine a reconnu l’accès aux soins de santé comme un droit humain fondamental et est résolue à jouer un rôle moteur à cet égard, comme l’exprime son engagement au titre de l’Agenda 2063 et de la Position africaine commune sur le programme de développement pour l’après-2015 », a déclaré le président du Sous-comité du COREP sur les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées en Afrique, l’ambassadeur Manuel J. Gonçalves, du Mozambique.

Compte tenu des obstacles à surmonter pour faire en sorte que l’accès aux soins de santé et la fourniture des soins soient sans risque sur le continent africain, en particulier dans les pays touchés par Ebola, le Dr Aïsha L. Abdullahi, commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine, a souligné l’importance de ce séminaire. Elle a précisé que celui-ci était l’occasion de rappeler aux États la responsabilité qui leur incombe de bâtir des systèmes de santé solides qui prennent des mesures de prévention et de sensibilisation.

« Depuis 1994, le CICR et l’Union africaine tiennent des séminaires bisannuels sur des problématiques humanitaires pressantes », explique Bruce Mokaya, chef de la délégation du CICR auprès de l’Union africaine. « Le but de celui de cette année, sur la protection des soins de santé dans les conflits armés et autres situations d’urgence, est de créer un forum pour l’échange de bonnes pratiques entre les États membres de l’Union africaine et le CICR, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres partenaires humanitaires. »

Outre la recommandation de se doter d’une législation nationale – ou de renforcer la législation nationale existante – visant à protéger le personnel et les structures de soins de santé, les moyens de transport sanitaires et les patients, les propositions adoptées concernaient, entre autres, la nécessité de dispenser une formation aux forces armées et de sécurité, aux fonctionnaires et aux personnels de santé ; la sensibilisation du grand public à la législation nationale protégeant les personnels soignants et les patients ; l’amélioration de la coordination entre les fournisseurs de soins santé d’urgence, et la nécessité de faire mieux respecter les emblèmes de la croix rouge, du croissant rouge et du cristal rouge, notamment en poursuivant en justice avec vigueur les auteurs d’abus de l’emblème.

Informations complémentaires :
Belain G/Medhin, délégation du CICR auprès de l’UA, tél. : 251 911 685 861