Communiqué de presse

Yémen : les attaques qui ont frappé un quartier résidentiel de Sanaa sont intolérables

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) déplore vivement le raid aérien qui a eu lieu la nuit dernière à Sanaa, faisant 14 morts et 16 blessés. Au nombre des victimes figurent au moins cinq enfants, dont le plus jeune n'avait que 3 ans.

« Je suis profondément choqué et attristé par les frappes aériennes qu'a subies la nuit dernière le quartier résidentiel de Faj Attan, dans le sud de Sanaa. Huit des victimes étaient membres d'une même famille, dont cinq enfants entre 3 et 10 ans. Sur ces huit personnes, seule une petite fille de 4 ans a survécu », a déclaré Carlos Morazzani, chef adjoint de la délégation du CICR au Yémen, après s'être rendu sur les lieux de l'attaque. « Ces pertes civiles sont intolérables et contraires aux principes essentiels du droit des conflits armés. »

À Faj Attan, trois bâtiments ont été touchés par un bombardement vers 2 heures du matin, heure locale. Les frappes ont réduit deux d'entre eux à un amas de ruines et ont gravement endommagé le troisième, rendant extrêmement difficile l'extraction des victimes. « D'après ce que nous avons vu sur place, il n'y avait pas de cible militaire apparente à cet endroit », a précisé M. Morazzani.

Des volontaires du Croissant-Rouge du Yémen sont venus apporter leur aide, notamment pour le transfert des survivants vers trois hôpitaux de Sanaa. Le CICR a donné d'importantes quantités de fournitures médicales pour le traitement des blessés.

Ces bombardements interviennent après que le CICR a exprimé publiquement son inquiétude, au début du mois d'août, face à la fréquence croissante des frappes aériennes contre des civils au Yémen.

Le CICR appelle une nouvelle fois toutes les parties au conflit à respecter le droit de la guerre et à épargner les civils.

Informations complémentaires :
Soumaya Beltifa, CICR Sanaa, +967 73 607 1967
Iolanda Jaquemet , CICR Genève, +41 79 447 3726

Voir aussi :

La crise au Yémen