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Atelier pour officiers supérieurs sur les règles internationales régissant les opérations militaires (SWIRMO)

Mexico, 16-21 octobre 2017 - Organisé par le CICR et le ministère mexicain de la Défense nationale (SEDENA), cet événement offre aux hauts représentants des pays participants une plate-forme qui leur permet de partager leurs expériences et d'examiner les questions relatives au cadre juridique international applicable aux opérations militaires contemporaines.

Qu’est-ce que les « ateliers SWIRMO » ?

Les participants aux ateliers SWIRMO sont des militaires de haut rang détenant un grade allant de colonel à général de brigade, bénéficiant d’une expérience acquise récemment – comme commandant ou membre de l’état-major – dans un environnement opérationnel. Le programme repose sur l’hypothèse que les participants possèdent au moins des connaissances de base sur le droit des conflits armés (également appelé droit international humanitaire / DIH), et qu’ils ont reçu une certaine formation théorique dans ce domaine à un moment ou un autre de leur carrière. L’enseignement est dispensé en quatre langues – anglais, espagnol, français et russe – par des experts militaires de haut rang en service actif.

Chaque atelier SWIRMO rassemble des officiers supérieurs venus du monde entier pour partager des points de vue et des expériences en lien avec le cadre juridique international applicable aux opérations militaires modernes. Il donne aux participants les outils nécessaires pour contribuer à l’incorporation de ces dispositions juridiques dans la doctrine, les programmes d’instruction et de formation sur le terrain et, enfin, le système disciplinaire militaire de leurs pays respectifs, encourageant ainsi un comportement conforme au droit dans le spectre entier des opérations militaires. L’atelier SWIRMO est ainsi devenu un événement annuel important, organisé conjointement par le CICR et une force de défense nationale partenaire.

Près de 80 participants représentant plus de 70 pays et organisations internationales prennent actuellement part à l’atelier SWIRMO 2017.

Quels sont les principaux objectifs visés ?

Les ateliers SWIRMO ont pour but de faire en sorte que soient davantage pris en compte dans les institutions militaires, d’une part, les dispositions du DIH (le régime juridique applicable aux conflits armés) et, d’autre part, les normes et les principes internationalement reconnus qui régissent l’usage de la force dans les opérations de maintien de l’ordre. Nous ne pouvons ignorer qu’il y a encore aujourd’hui, dans les conflits armés comme dans d’autres situations de violence, un nombre important de victimes parmi les personnes bénéficiant de la protection du DIH et/ou du droit relatif aux droits de l’homme. C’est là un thème central, mis en avant par le CICR au cours des ateliers SWIRMO.

Le CICR soutient les efforts engagés par les forces armées pour respecter leurs obligations juridiques en les mettant en œuvre dans leurs pratiques opérationnelles. Cela ne peut se faire que par le biais d’un dialogue bilatéral et confidentiel, tant avec les porteurs d’armes qu’avec les autorités pouvant être impliquées dans certaines actions humanitaires.

Quels avantages apporte le fait de réunir les hauts représentants d’un si grand nombre de pays et d’organisations internationales ?

La dynamique des ateliers SWIRMO est notamment assurée par le biais de : 1) récapitulations/rappels concernant le droit international des conflits armés ; 2) exercices relatifs au processus de prise de décisions ; 3) forums de discussion. Ainsi, chaque atelier SWIRMO offre aux participants une occasion unique de partager leurs expériences en matière de bonnes pratiques axées sur la mise en œuvre des règles du droit international applicable lors d’opérations militaires, et de les encourager à respecter ces règles.

Pourquoi le CICR s’intéresse-t-il aux règles qui régissent les opérations militaires ?

Le mandat du CICR est défini dans les quatre Conventions de Genève de 1949, auxquelles tous les États sont parties. De fait, ce mandat peut être résumé ainsi : apporter protection et assistance aux victimes des conflits armés. Ce même mandat implique d’agir en tant que gardien et promoteur du DIH. Les forces armées des États parties et des groupes armés non étatiques qui se trouvent impliquées dans des conflits armés sont tenues de respecter ce cadre juridique.

Dans d’autres situations de violence, qui ne sont pas considérées comme des conflits armés, c’est le droit relatif aux droits de l’homme qui protège les personnes et leurs biens. Le CICR promeut également les normes et les principes internationalement reconnus qui régissent l’usage de la force dans les opérations de maintien de l’ordre, afin d’encourager le respect de la vie et de la dignité de tous.