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En Israël et dans les territoires occupés, le désespoir s’installe

Les politiques relatives à l’établissement et à l’expansion des colonies israéliennes sont un élément central de la plupart des problèmes humanitaires que le CICR rencontre tous les jours en Cisjordanie.

Les conséquences désastreuses de ces politiques sur le long terme sont avérées, tant pour les Palestiniens que pour les colons israéliens.

La situation qui prévaut actuellement pour les deux parties ne peut plus durer, alors que chacun devrait pouvoir vivre dans la dignité et bâtir un avenir meilleur, pour lui-même et pour ses enfants.

Cette semaine, le président du CICR, Peter Maurer, s’est rendu en Israël et dans les territoires occupés. Dans un discours prononcé mercredi à Tel Aviv, il a parlé d’un phénomène dont il a été témoin des deux côtés et qu’il qualifie de désespoir absolu  :

« Beaucoup ont décrit avant moi cet évanouissement quasi-total d’un espoir d’avenir meilleur pour les générations qui n’ont rien connu d’autre que la vie sous l’occupation. »

Les politiques relatives aux colonies touchent tous les aspects de la vie des Palestiniens et portent atteinte à leur dignité tout en amplifiant le climat de peur dans lequel vivent les civils israéliens. Ces réalités compromettent la perspective d’un accord de paix juste et durable.

Le CICR appelle le gouvernement d’Israël à réexaminer les aspects juridiques et humanitaires de ses activités de colonisation à la lumière des principes du droit international humanitaire. C’est le seul moyen qui permettra de sortir du désespoir.

« Toute décision politique raisonnable doit tenir compte des effets qu’elle a sur la vie des gens ordinaires », a déclaré le président Maurer. « Quelle expérience douloureuse que de revenir trois ans après ma dernière visite et de constater que la situation n’a fait que s’aggraver ! »

 

Voir aussi : Le conflit israélo-palestinien