Damas/Genève – Alep vient encore de vivre une journée tragique. Quatre nouvelles structures médicales de la ville, de part et d'autre de la ligne de front, ont été touchées. Les dégâts sont considérables. Obus, bombes et mortiers continuent de s'abattre par centaines sur Alep, faisant de nouvelles victimes parmi les civils. Le Comité international de la Croix-Rouge demande l'arrêt immédiat des attaques.
« Rien ne peut justifier ces actes odieux. De telles violences, visant délibérément hôpitaux et dispensaires, sont prohibées par le droit international humanitaire. Des personnes continuent à périr dans ces attaques. Plus aucun lieu n'est sûr à Alep ; même les hôpitaux sont menacés », déclare Marianne Gasser, cheffe de la délégation du CICR en Syrie. « Il en va de la survie de la population d'Alep. Nous demandons à tous les belligérants de mettre fin à ce déferlement de violence aveugle. »
Des dizaines de personnes ont été blessées ou tuées au cours de cette nouvelle journée de combats ininterrompus à Alep. Les centres de soins touchés ce vendredi sont les dispensaires des quartiers d'al Marjah et de Bustan al Qasr, le centre de dialyse Chaouki et l'hôpital de cardiologie Ibn Rashid.
Ces attaques ont fait suite à la destruction, dans la nuit de mercredi à jeudi, de l'hôpital al Qods, où ont péri plusieurs patients et membres du personnel soignant. Des milliers d'habitants d'Alep vivent sous la menace permanente des bombardements et des affrontements. Alarmé par l'intensification des combats de ces derniers jours, le CICR a déclaré que l'acheminement de l'aide devenant de plus en plus difficile, des millions de personnes sont désormais au bord du désastre humanitaire.
Informations complémentaires :
Pawel Krzysiek, CICR Damas, tél. : +963 930 336 718
Francis Markus, CICR Genève, tél. : +41 79 244 6424