Les personnes vulnérables prises dans les conflits armés doivent être la priorité des Nations Unies
New York (CICR) – En déplacement à New York pour participer à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, s’est exprimé dès son arrivée sur le sort des personnes les plus vulnérables prises dans les conflits armés.
« Cette Assemblée générale se réunit dans un contexte mondial préoccupant, marqué par des conflits de plus en plus nombreux et complexes, a déclaré le président du CICR. Au cours des six derniers mois, j’ai visité plusieurs pays où se déroulent actuellement certains des conflits les plus longs et dévastateurs de la planète. Il y a quatre semaines, j’étais au Soudan du Sud. Peu de temps avant, j’étais au Yémen. Et encore avant, en Syrie, au Myanmar et en Ukraine. Chaque fois, j’ai rencontré des personnes qui endurent des souffrances inouïes. Tout au long de cette semaine, mon message sera le même : il est urgent d’atténuer les souffrances des gens touchés par la guerre. »
Cette année, le débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies a pour thème : « Priorité à l’être humain : lutter pour la paix et une vie décente pour tous sur une planète préservée ». Dans le cadre de ce débat, des décideurs politiques du monde entier s’exprimeront devant l’Assemblée et participeront à des rencontres de haut niveau pour débattre des préoccupations mondiales les plus urgentes. En tant que membre observateur des Nations Unies, le CICR participera également à ces rencontres de haut niveau tout au long de la semaine. Son président, M. Maurer, prendra la parole lors de plusieurs débats de première importance – sur la Syrie, le Yémen, la République centrafricaine et la prévention de la famine. Il s’exprimera aussi à la cérémonie organisée pour la signature du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
« En décidant de donner la “priorité à l’être humain”, l’Assemblée générale a fait le bon choix, a déclaré M. Maurer. Lors de mes récents déplacements dans des pays en guerre, il m’est apparu clairement que cette priorité doit se traduire en pratique par une assistance accrue aux personnes vulnérables prises dans des conflits meurtriers. Et donc, aussi, par des mesures essentielles de prévention. Sans prévention, jamais il ne pourra être mis un terme aux souffrances des civils, aux attaques contre les structures médicales, aux meurtres de travailleurs humanitaires et aux menaces que font peser les pays dévastés par la guerre sur la stabilité et la sécurité régionales et internationales. »
Le CICR est une organisation humanitaire indépendante qui agit dans les situations de conflit armé et s’emploie, à travers la promotion et le renforcement du droit humanitaire et des principes humanitaires universels, à prévenir les souffrances humaines. En cela, il partage avec les Nations Unies un objectif commun.
« Le secrétaire général des Nations Unies prône une nouvelle approche qui fait écho à ce que le CICR constate chaque jour sur le terrain dans les zones de conflit, a ajouté M. Maurer. Du fait de la prolongation des conflits, nous devons à la fois fournir une assistance vitale immédiate et assurer la pérennité des services essentiels sur le long terme. Les violations persistantes des règles de la guerre sont un affront à notre humanité et mettent des vies en danger. »
« Les décideurs réunis ici cette semaine ont le pouvoir de faire en sorte que le droit international humanitaire soit pleinement respecté et mis en œuvre. Dans le domaine de la conduite des hostilités comme dans celui de la circulation des armes, les parties aux conflits et tous les acteurs qui les soutiennent doivent redoubler d’efforts pour se conformer aux lois de la guerre. L’action humanitaire ne doit pas être l’otage de considérations politiques ni obéir à des modèles opérationnels qui ne sont pas adaptés aux réalités d’aujourd’hui. Nous devons redéfinir la manière dont nous venons en aide aux civils vulnérables et trouver de nouveaux moyens de financer cette assistance. Il est temps que tous ensemble, nous tenions nos engagements et protégions les plus démunis. »
Informations complémentaires :
Diana Santana, CICR New York, tél. : +1 (212) 599 60 21