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Visa d'Or Humanitaire, le concours de photojournalisme du CICR

Le Visa d'Or Humanitaire du CICR récompense le travail d'un-e photojournaliste dans le cadre du prestigieux Festival international de photojournalisme Visa pour l'image.

À l'unanimité, le Jury de l'édition 2017 du Visa d'Or humanitaire du CICR a récompensé le travail d'une jeune photojournaliste, Angela Ponce Romero. Intitulé Ayacucho, du nom de l'une des principales villes du Pérou, le reportage traite des personnes portées disparues lors des violences entre les forces gouvernementales et le groupe armé Sentier Lumineux.

Les quatre premières éditions du Visa d'Or, soutenues par la Fondation Sanofi Espoir, invitaient les photojournalistes à se préoccuper du respect de la mission médicale en temps de guerre.

Doté de 8 000 euros, le Visa d'Or Humanitaire du CICR a modifié son angle de témoignage en 2015. Il s'intéresse désormais aux besoins particuliers des femmes dans les conflits armés et les autres situations de violence.

Découvrez la rétrospective du concours : de 2011 à 2016

Lauréats des années précédentes :

2016 : 6e édition – Juan Arredondo

Nés dans le conflit : les enfants soldats en Colombie

« Ces deux dernières années, j'ai photographié et interviewé dans toute la Colombie des enfants soldats « toujours d'active » mais aussi d'autres démobilisés. J'ai découvert le silence profond entourant quelque 6 000 jeunes hommes et femmes enrôlés dans des groupes armés et dont la vie a été dévastée. »

 

2015 : 5e édition – Diana Zeyneb Alhindawi

Viols : procès de Minova, République démocratique du Congo

Le prix de photographie Visa d'or humanitaire décerné à un reportage sur un procès pour viols en RDC

Entre le 12 et le 19 février 2014, un tribunal temporaire s'est installé dans la localité de Minova, au bord du lac Kivu dans l'est du Congo. Huit jours durant, juges et magistrats venus de Goma ont entendu les témoignages de femmes victimes de viols. Dans le box des accusés, 39 soldats soupçonnés d'avoir participé en novembre 2012 au viol d'un millier de femmes mais également d'enfants et d'hommes de Minova.

Diana Zeyneb Alhindawi a su décrire avec force et humanité la confrontation entre les parties civiles et la défense, les présumés bourreaux et leurs victimes qui, par mesure de sécurité, apparaissaient masquées.

Enfin, elle apporte une touche ténue d'espoir, celle de voir les violences sexuelles mieux et plus systématiquement jugées et réprimées, en tout temps et en toute circonstance, afin que cesse l'impunité.


2014 : 4e édition – William Daniels

Crise humanitaire en République centrafricaine

Le jury de la quatrième édition du prix de photojournalisme « Visa d'Or humanitaire du CICR » a récompensé William Daniels (Panos Pictures) pour son travail en République centrafricaine. Ce photographe a su montrer avec efficacité dans son reportage toute la violence dirigée contre les patients et les personnels de santé à travers le pays.

2013 : 3e édition – Sebastiano Tomada

La vie et la mort à Alep, Syrie

Le jury de la 3ème édition du Visa d'Or Humanitaire du CICR a décerné son prix 2013 au photojournaliste Sebastiano Tomada (SIPA Press - New-York) pour un reportage réalisé à Alep en Syrie. Ce reportage montre de façon poignante la situation des blessés, les difficultés d'accès aux soins et la précarité des structures de secours exposées à la violence des combats.

2012 : 2ème édition – Mani

Inside Syria, Syrie

Le jury de la 2e édition du Visa d'Or humanitaire du CICR a décerné à l'unanimité le prix à Mani, photojournaliste, pour son travail réalisé à Homs sur l'extrême vulnérabilité des soins d'urgence. Au-delà de la qualité photographique, le jury a relevé à travers la force de ces images à quel point l'acte médical doit être respecté en toutes circonstances.

2011 : 1ère édition – Catalina Martin-Chico

La révolution yéménite, Yémen

La photographe Catalina Martin-Chico (Agence COSMOS) a reçu le premier Visa d'or humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour son photoreportage intitulé « La révolution yéménite», qui porte sur le travail des personnels de secours.

Président du jury, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française a résumé ce choix par ces mots : « Outre ses qualités esthétiques et sa force émotionnelle, le travail de Catalina Martin-Chico rend compte non seulement de la souffrance des populations, mais également du professionnalisme et du courage des personnels de secours. »