« Je ne vois pas quel avenir mes enfants peuvent avoir ici à Gaza. Cela me travaille tellement que j’aimerais parfois que mon esprit cesse de fonctionner. »
« Je ne peux pas oublier le sentiment de liberté que ma terre me procurait avant que je ne la perde. J’avais le sentiment de pouvoir aller partout avec mes moutons. »
« Mes arbres sont comme mes enfants : j'ai semé les graines, j’ai pris soin de ces arbres, je les ai vus grandir pendant de nombreuses années. Cela me brise le cœur de les voir saccagés. »
« J'ai vu des oliviers plantés par mon grand-père brûlés et déracinés. J'ai passé toute mon enfance entouré de ces arbres. Leur perte m’est insupportable. »
« Je connais chaque pierre de ce village. Quand nous avons dû partir, nous avons quitté beaucoup plus qu'un endroit ; nous avons abandonné notre mode de vie. »
« Quand mon fils part travailler aux champs, je ne peux pas m'empêcher de penser qu’il va lui arriver quelque chose. J’aimerais être tout le temps à ses côtés. »
« Cet endroit est tout pour moi. Je suis né ici. La vie est devenue tellement difficile que ma femme et moi sommes les seuls à être restés dans notre village. »
« Chaque jour, quand mon mari et mon fils partent au travail, je prie pour qu'ils rentrent à la maison sains et saufs. Nous avons à présent une caméra de sécurité. Je passe mes journées à regarder ce qui se passe à l'extérieur afin de pouvoir les appeler et leur dire de se tenir à distance si les choses tournent mal. »
« Traverser un poste de contrôle pour se rendre à l’école, pour voir un médecin, faire des courses ou visiter un membre de notre famille fait partie de notre quotidien. Nous nous y sommes habitués, c’est devenu normal. Mais parfois, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi nous devons vivre ainsi. »
Peter Maurer, le président du CICR, s'est rendu en Israël et dans les territoires occupés pour s'entretenir avec les habitants des deux bords du conflit.